Nous avons porté sur scène le Satyricon, célèbre roman latin de Pétrone écrit au Ier siècle de notre ère. Les paroles souvent caricaturales, outrancières et obscènes racontent les burlesques vagabondages de l’affranchi Encolpe, de son ami Ascylte et de leur jeune esclave Giton dans une société régie par l’absurde et l’excès. Satire de la société, satire de la littérature : aux yeux des spectateurs-trices modernes, le Satyricon éveillera questionnements et fantasmes. Les codes de la société romaine nous sont devenus étrangers. À mille lieues de notre sensibilité actuelle, les protagonistes évoquent par exemple la pédophilie et l’esclavage avec un aplomb jovial. Gueuletons sans fin et bagarre de bar ; prêtresse nymphomane et beauf parvenu : le GTA fait résonner ce texte oscillant entre le grincement, l’absurde et la légèreté, dans une mise en scène contemporaine et ambitieuse, tout en préservant la folie originelle du Satyricon.