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Dirigé par Engy El Bestawy
Higher Institute for Performing Arts
Monsieur La Brige se trouve au Palais de Justice. Accusé « d’outrage public à la pudeur» (article 330 de l’ancien Code pénal) par le Ministère Public, ce dernier expose sa vision des faits et organise sa défense face au Président d’audience, à l’huissier et au substitut : il a montré son derrière aux visiteurs de l’Exposition universelle...
Nous nous trouvons ici à l’intérieur d’un Palais de Justice dans la salle cossue où le
personnage principal, M. La Brige, se voit accusé d’outrage à la pudeur. C’est à l’origine une
pièce française qui épingle les conflits possibles ou inévitables entre la loi et la justice. Mais
on dirait qu’ici la Troisième République a été transposée au Moyen Orient, à l’époque coloniale où des fonctionnaires indigènes faisaient marcher le système occidental tout en l’interprétant et le colorant à leur façon. A la fin de la pièce de Courteline de 1900, pièce très courte, très mince, l’innocent La Brige est néanmoins condamné par le tribunal pour maintenir intacte la bonne, belle absurdité de la loi. Les six acteurs qui animent et font comprendre cette histoire mélangée sont tous excellents et évidemment expérimentés.